Présidentielle 2017 Avec François Fillon, à quelle sauce les agriculteurs seront-ils mangés ?
Désigné candidat officiel de la droite et du centre dimanche, François Fillon compte focaliser son programme agricole sur la « liberté d’entreprendre ». Tour d’horizon de ses promesses à l’égard des agriculteurs.
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La « liberté d’entreprendre », tel est le fil rouge revendiqué par François Fillon pour son programme en faveur de l’agriculture. Le candidat élu de la droite et du centre pour la Présidentielle 2017 a fait dans ce programme 20 propositions-clés à l’attention du monde agricole.
Normes
Sur la question des normes, François Fillon est clair : il veut « supprimer toutes les normes françaises ajoutées aux normes européennes déjà contraignantes ».
Réforme de la Pac
François Fillon veut orienter la Pac sur la « gestion des risques et sur le soutien à l’investissement ». Son ministre de l’Agriculture aurait « comme priorité une participation active à la conception d’une Pac simple, ambitieuse et réactive », avec un budget « maintenu à l’euro près ». Le député « ne veut s’interdire aucun mode d’intervention : assurances, aides directes contracycliques, mais aussi interventions sur les stocks ou les prix ».
Contractualisation
François Fillon veut « donner toute liberté aux agriculteurs de se regrouper en OP de taille significative, avec des démarches simples, pour mieux défendre leurs marges ». Il entend « encadrer par la loi, la négociation des contrats, pour que la négociation entre les producteurs et les industriels rééquilibre la négociation entre les industriels et les distributeurs ». Il n’évoque pas explicitement une révision de la loi LME. Il se prononce en revanche pour l’étiquetage de l’origine sur les produits alimentaires, de même que pour l'affichage, sur les produits frais vendus en grande distribution, du prix d’achat au producteur agricole.
Baisse de charges
François Fillon propose un « choc de compétitivité de 40 Mds€ pour les entreprises françaises, financé par une augmentation de la TVA de 2 % ». Sur ces 40 Mds€, les secteurs agricoles et agroalimentaires bénéficieraient d’environ 2,3 Mds€ de baisses de charges. A cela s’ajouteraient « 570 M€ de baisse des charges sociales sur les salariés agricoles. »
Fiscalité
François Fillon veut réformer la DPA (dotation pour aléas), pour en faire un « compte d’épargne » de précaution.
Social
François Fillon veut « fusionner toutes les aides sociales en une allocation unique et fusionner la MSA avec le régime général et tous les régimes spéciaux », notamment le RSI.
Juridique
François Fillon veut « instaurer la liberté pour les agriculteurs de choisir une structure juridique qui englobe l’ensemble de leurs activités tout en maintenant le statut de producteur agricole ».
Installation et transmission
François Fillon veut « instaurer un sursis d’imposition au moment de la transmission à un descendant ».
Environnement
François Fillon veut un « plan de relance et de financement des retenues d’eau raisonnables pour l’agriculture des zones les plus menacées par le changement climatique ». Il veut « supprimer de notre Constitution le principe de précaution et rouvrir la recherche dans les domaines comme la génétique, la fertilité des sols, l’agriculture 3.0. »
Accords commerciaux
François Fillon reste opposé à la signature d’un accord entre l’UE et les Etats-Unis. Il considère par ailleurs que le Ceta signé entre l’UE et le Canada , n’est pas un « bon accord » pour le secteur agricole. « Nous signons un accord avec un grand pays en dehors de la communauté européenne, alors même qu’au sein de l’Union, les règles ne sont pas les mêmes pour tous ! Je souhaite l’harmonisation des règles au sein de l’Union », a-t-il ainsi détaillé dans une interview exclusive accordée à Terre-net.fr.
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